Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est un élément essentiel dans le secteur immobilier, aussi bien pour les propriétaires que pour les locataires. Il permet d’évaluer la consommation d’énergie et l’impact environnemental d’un logement ou d’un bâtiment. Dans cet article, nous allons vous expliquer en détail les méthodes de calcul du DPE, les informations qui entrent en compte et comment estimer la performance énergétique de votre bien.
Méthodes de calcul du DPE
Il existe principalement deux méthodes pour réaliser le calcul du DPE : la méthode sur facture et la méthode 3CL (Calcul des Consommations Conventionnelles des Logements).
La méthode sur facture se base sur les consommations réelles du logement au cours des trois dernières années. Elle prend en compte les factures d’électricité, de gaz, de fioul ou de bois pour déterminer la consommation moyenne et ainsi attribuer une étiquette énergétique au logement. Cette méthode est généralement utilisée pour les logements anciens.
La méthode 3CL, quant à elle, est basée sur une estimation des consommations conventionnelles du logement selon différents paramètres tels que sa surface, son orientation, son isolation thermique ou encore ses équipements de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire. Cette méthode est privilégiée pour les logements neufs ou rénovés.
Informations nécessaires pour le calcul du DPE
Pour réaliser un diagnostic de performance énergétique, plusieurs informations sont indispensables. Parmi elles :
- La surface habitable du logement : la consommation d’énergie est exprimée en kilowattheures par mètre carré et par an (kWh/m².an).
- Le type de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire : électricité, gaz, fioul, bois, etc.
- Les caractéristiques du bâti : isolation, étanchéité à l’air, matériaux de construction, etc.
- Les équipements électroménagers : leur consommation est également prise en compte dans le calcul du DPE.
Le diagnostiqueur doit également collecter des informations sur les travaux réalisés dans le logement (rénovation énergétique, double vitrage, isolation des combles, etc.) afin d’évaluer leur impact sur la performance énergétique globale.
Estimation de la performance énergétique
Une fois les informations recueillies et les calculs effectués selon l’une des deux méthodes décrites précédemment, le résultat est présenté sous forme d’étiquettes énergétiques. Ces étiquettes vont de A à G et permettent de classer les logements selon leur niveau de performance énergétique :
- A : très faible consommation d’énergie (moins de 50 kWh/m².an)
- B : faible consommation d’énergie (entre 51 et 90 kWh/m².an)
- C : consommation d’énergie moyenne (entre 91 et 150 kWh/m².an)
- D : consommation d’énergie supérieure à la moyenne (entre 151 et 230 kWh/m².an)
- E : consommation d’énergie élevée (entre 231 et 330 kWh/m².an)
- F : très élevée consommation d’énergie (entre 331 et 450 kWh/m².an)
- G : extrêmement élevée consommation d’énergie (supérieure à 450 kWh/m².an)
Le DPE doit également indiquer les émissions de gaz à effet de serre liées à la consommation d’énergie du logement, exprimées en kilogrammes de CO2 par mètre carré et par an (kgCO2/m².an). Les étiquettes pour les émissions de gaz à effet de serre sont également réparties de A à G, avec A représentant les logements ayant les plus faibles émissions et G ceux ayant les plus fortes émissions.
Améliorer la performance énergétique de son logement
Pour améliorer la performance énergétique de son logement, plusieurs solutions existent :
- Réaliser des travaux d’isolation thermique : isolation des murs, des combles, du sol, remplacement des fenêtres…
- Opter pour un système de chauffage plus performant et moins énergivore : pompe à chaleur, chaudière à condensation, poêle à granulés…
- Installer des équipements de production d’énergie renouvelable : panneaux solaires photovoltaïques, chauffe-eau solaire, éolienne domestique…
De nombreuses aides financières sont disponibles pour soutenir les projets de rénovation énergétique, tels que le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE), l’éco-prêt à taux zéro ou encore les aides de l’Agence nationale de l’habitat (Anah).
Le Diagnostic de Performance Énergétique est un outil précieux pour connaître et améliorer la performance énergétique de son logement. Il est important de bien comprendre les méthodes de calcul et les informations nécessaires pour obtenir un résultat fiable et ainsi pouvoir mettre en œuvre les mesures adéquates pour économiser l’énergie et réduire son impact environnemental.